L'article ci-dessous est paru dans le quotidien L'Aisne Nouvelle, France, page 1, le 19 octobre 1954.
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Samedi soir, vers 21 h. 30, une lueur a sillonné le ciel de la région Ternoise. Elle semblait venir de la direction de Laon et se déplaçait rapidement vers Frières-Fallouel.
Et chacun de se demander aussitôt: "S'agit-il d'un simple phénomène atmosphérique ou d'une de ces fameuses soucoupes volantes?"
Des personnes dignes de foi ont certifié le fait. M. Joseph Thiéry nous a dit avoir aperçu un engin ayant la forme d'un entonnoir et laissant derrière lui une lueur intense.
M. Le docteur Cerf et M. Bouché ont également observé le phénomène, ainsi que plusieurs personnes qui se trouvairnt sur la route de Frières.
Un voisin de M. Marcel Faisant, demeurant à Sinceny, venait le chercher, l'autre soir, car il avait aperçu, disait-il, des lueurs étranges dans un pré, du côté du chemin de Soude; la veille, ce voisin avait déjà remarqué ces lueurs suspectes.
Martiens ou braconniers?
M. Faisant voulut en avoir le cœur net; il décrocha son fusil de chasse et les deux hommes sortirent. M. Faisantvit les lueurs, siffla, épaula et tira. Un cri répondit aux coups de feu et les deux hommes s'enfuirent.
On apprenait le lendemain, par M. Maurice Ruaut, cultivateur à Sinceny, qui dépannait son auto dans un pré, au chemin de Soude, que son véhicule avait reçu des chevrotines, dont la carrosserie portait les traces. Les plombs s'étaient écrasés tout près de la tête de M. Ruaut.
Les gendarmes, poursuivant leur enquête, découvrirent que les lueurs aperçues par le voisin de M. Faisant, n'étaient pas un mythe et avait été provoquées par un cultivateur qui soignait, dans son pré, une bête malade.
